24 heures sur glace ! 24 heures d'angoisse... et de plaisir !

Pour cette édition 2006, nous sommes venus en force puisque pas moins de 10 personnes sont présentes dans l'équipe. Tout d'abord ces dames, Nathalie et Corinne puis au tour des messieurs ; Philippe, Christophe, Frank, Gilles, Bernard, Fabian, Pierre-Yves et Jean-Philippe.

Tout commence par l'installation le vendredi après-midi, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'au niveau température c'est presque l'été pour un mois de décembre ! Un soleil radieux mais vent violent et frais … Le temps de mettre en place notre stand et déjà la nuit tombe. En route pour les vérifications administratives et techniques qui se déroulent sans problème. Notre deux temps (proto. HPD préparé par CDR Gauthier) se comporte à merveille, les réglages anticipés par Gilles semblent parfaits. Il faut dire qu'avec une altitude de 2300 m il nous faut être prudents sur la mise au point de la carburation. L'altitude, le froid, l'humidité sont des éléments à prendre en compte pour que le moteur donne le meilleur de lui-même. Nous voilà partis maintenant pour clouter les 10 pneus, la stratégie commence déjà à se mettre en place. Nous avons choisi différentes tailles et profils de pneus.

Après avoir rangé toutes les affaires pour la nuit, il ne reste plus qu'à attendre l'aube au chaud dans la caravane avant de commencer les choses sérieuses. Le lendemain matin, toute notre équipe est en place. Gilles et Bernard Gauthier viennent d'arriver, ils complètent le staff prêt à en découdre avec les meilleurs... En ce qui concerne la stratégie de course, il est décidé que Jean-Philippe Caillet prendra les départs et que Pierre-Yves Gaudillat effectuera les relais.

Première manche d'essais chronométrés (1heure) : tout se déroule parfaitement bien, la piste est de bonne qualité et nous décrochons le cinquième meilleur temps. Nous décidons de procéder au remplacement du pignon de sortie de boîte afin d'améliorer notre vitesse en ligne droite. Effectivement, cela est payant puisque la machine se montre beaucoup plus homogène.

Première endurance : notre équipage effectue un départ canon et se place immédiatement dans les avant-postes. Les 20 premières minutes passent à une vitesse incroyable mais voilà qu'une alerte se déclenche au guidon de l'HPD, c'est le voyant de température moteur qui s'allume rouge vif. Jean-Philippe relâche la gâchette afin de préserver la machine. Il faut maintenant faire un changement de pilote car les 30 premières minutes se sont écoulées. Pierre-Yves récupère les commandes du bolide et se replace dans la course. À 20 minutes de la fin, malgré nos performances, les ennuis nous rattrapent. En effet, un problème électrique nous contraint à quitter précocement le circuit ! Nous n'avons plus de feux et le voyant de température persiste à montrer ses plus beaux éclats. Nous décidons de ne pas prendre de risques et cherchant une solution rapide. Gilles débranche toute la partie électrique tandis que le reste de l'équipe rassemble lampes de poche et scotch. Le temps de greffer ces appendices sur le quad et Pierre-Yves remonte en scène. La première manche se termine avec une déception perceptible. Jean-Philippe et Gilles analysent la problématique et trouvent ! Le quad étant équipé de quatre phares nous consommons plus que nous ne produisons ! Gilles exclue deux phares et nous rechargeons la batterie.

Deuxième endurance : avec les problèmes de la première manche, nous sommes contraints de partir en avant-dernière ligne. Nous ne changeons pas de stratégie, Jean-Philippe part en premier, là, il doit dès les premiers tours, remonter un maximum de concurrents ! Le résultat ne se fait pas attendre : en 1 tour déjà une poignée de 10 pilotes a été doublé, et 7 de plus au deuxième tour. Reste maintenant à grignoter encore des places afin de rejoindre la tête de la course ... Au relais, notre machine se trouve en 11e position. Les tours s’enchaînent et nous continuons à gagner des places. Nous terminons cette deuxième manche en neuvième position. Les problèmes électriques ne sont toujours pas résolus... Le régulateur montre de grands signes de faiblesse et c'est malheureusement la seule pièce que nous n'ayons pas en double. Cette journée se termine sur un bilan mitigé puisque nous savons qu'il sera quasiment impossible de jouer le scratch ! Il est temps d'aller faire un gros dodo pour être en forme demain matin.

Troisième endurance : nous commençons à prendre l'habitude de partir en fond de grille. La méthode sera donc identique à la veille. Ne pas se laisser distancer, attaquer, gaz « à DONF », « poignée dans le coin » juste ce qu’il faut pour pas se mettre « au tas ! » Le départ est donné, et déjà, à la sortie du premier virage, 11 places de gagnées. Notre volonté est immense ! Le manège fou ne fait que commencer et lorsque nous procédons au changement de pilote, nous pointons déjà à la sixième place ! La bête de course reprend de plus belle la piste et les places perdues pour le changement seront vite rattrapées par Pierre-Yves, multi-recordman en quad mais quasi novice sur la glace.

La finale (2 heures!) : C’est de justesse que nous participons à cette finale ! C'est donc une nouvelle fois derrière l'ensemble des concurrents que nous prendrons le départ. En effet, le cumul des soucis ne nous permet pas de nous présenter à la tête de cette grille. Ce n'est donc plus une habitude mais quasiment une destinée! L'objectif reste inchangé, il nous faut gagner des places rapidement mais aussi faire en sorte de garder suffisamment de grip (ne pas trop user des clous) pour ne pas s'arrêter avant au moins une heure ! Le départ en fond de grille va de paire avec le fait de gagner des places au premier tour. Une grappe d'une petite quinzaine de pilotes est déjà dépassée. Le deuxième tour en rajoute environ encore quatre, pour le reste il va falloir cravacher pour réduire la distance car enfermé dans le peloton il faut beaucoup plus de temps pour s'extirper à l'assaut de la tête de la course ! Tentative à droite ou à gauche, freinage tardif, anticipation, seront nécessaires pour doubler les pilotes nous précédant (ils ne sont pas du tout d'accord, voir la vidéo !). Nous remonterons jusqu'à la septième place, troisième 4X4 avant le changement de pilote. L'échange s'effectue très rapidement, grâce à toute l’équipe mobilisée, nous ne perdons vraiment pas beaucoup de temps... La danse folle continue mais le régulateur ne tarde pas à se rappeler à notre bon souvenir ! Plus de batterie, nous avions prévu une réplique (lampe de poche). Cela a permis le bon déroulement de notre folle remontée pendant encore quelques tours. Mais voilà, plus de courant, plus de pont avant. C'est donc avec deux roues motrices propulsées par ce fougueux moteur deux temps qu'il faut rallier l'arrivée. Pierre-Yves se fait deux grosses chaleurs car le quad devient indomptable. Il décide de rentrer au stand pour voir quelles modifications l'on peut apporter mais aucune solution n'est envisageable ! Alors, Jean-Philippe décide de reprendre les commandes du cheval sauvage... Toute notre remonté s'égrène petit à petit et les deux derniers tours seront même effectués avec une roue avant gauche desserrée. Pour ne pas prendre de risques nous rejoignons les stands avant le drapeau à damier. Malgré ce tour en moins, nous marquons la 18e position au scratch (sur 102 équipages environ au départ, résultat honorable).

Tous les espoirs sont donc permis pour l'année prochaine...

Merci à DGO Organisation pour nous avoir permis de vivre ce fabuleux week-end de compétition de haut niveau et de convivialité.

Merci à tous ceux qui nous ont soutenu, CDR Gauthier, Colorada production, Kenny, Ré’action, Rhône Orthopédie, Atelier Graphic, NEOS, Aiglons, l’Association JPC Challenge, les amis, la famille, et tous les autres...